Les colons français ont rapidement noué des rapports avec les Mi’kmaq, un peuple pacifique et hospitalier. Les relations ont débuté avec l'arrivée de Champlain en 1604 et se sont renforcées après l'échec de la colonie de Saint-Croix en 1605. Les conseils des Mi’kmaq ont aidé les Français à survivre aux hivers rigoureux. Les mariages mixtes entre Français et Mi’kmaq étaient fréquents, intégrant les enfants dans l'une ou l'autre communauté sans discrimination. Cette cohabitation a contribué à la formation de la culture acadienne et gaspésienne, enrichie par de nombreux aspects de la culture mi’kmaq, y compris des pratiques démocratiques et des mots de leur langue.
Histoires de grand-mères
Contrairement aux colons anglais et espagnols, les Français n'étaient pas animés par des intentions génocidaires, cherchant plutôt à convertir les autochtones au christianisme. Selon l’historien Mi’Kmaq Daniel Paul, cela a permis aux Mi’kmaq de préserver une plus grande partie de leur mode de vie traditionnel. D’ailleurs, « les officiers coloniaux anglais étaient amèrement jaloux des relations amicales que les colons Français entretenaient avec de nombreuses Premières Nations. » Pour en savoir davantage, lire ce texte de M. Paul.
Histoires de grand-mères
Histoires de grand-mères
Feue Marie Beaulieu (aucune année de naissance inscrite-décédée au début des années 50), née dans la région de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk autrefois appelée Première Nation Malécite de Viger, était LA personne qu’on appelait pour accompagner les femmes lors de l’accouchement et pour préparer les morts avant leur enterrement. Elle se servait de la bourse-à-pasteur, une plante de la famille des crucifères connue pour ses puissantes propriétés anti-hémorragiques, afin de soigner les femmes durant l’accouchement. Cette jolie plante, indigène aux Capucins, était d’ailleurs utilisée pendant la Première Guerre mondiale pour arrêter les hémorragies dues aux blessures. C’est par un transfert de connaissance oral que cette belle histoire nous est parvenue, de cette arrière grand-mère à sa petite-fille qui habite toujours aux Capucins.